communiqué de presse : une justice libre et indépendante !

Aujourd’hui, ce juge est particulièrement mis en avant parce que, « crime de lèse-majesté » semble-t-il, il a osé mettre en examen M. N. SARKOZY lui-même.

Si l’USMA est peu prompte à publier des communiqués de presse ou à intervenir dans les médias, c’est parce qu’il est vrai que les magistrats administratifs sont rarement mis en cause ; il nous a semblé pourtant qu’une limite avait aujourd’hui été atteinte et qu’il appartenait à l’ensemble du monde judiciaire de réagir aux attaques non plus seulement verbales contre un magistrat qui n’a eu que l’heur de déplaire alors qu’il n’était – jusqu’à ce que la preuve contraire en soit apportée – que dans l’exercice normal et classique de ses fonctions.

Ainsi non seulement les attaques verbales, et maintenant les menaces de mort, qui ont été faites au juge GENTIL (qui rappelons-le tout de même n’est pas seul à avoir mis l’ancien Président de la République en examen (!)) décrédibilisent leurs auteurs mais encore, et cela est à notre sens plus inquiétant, ces attaques et menaces suscitent l’incompréhension des citoyens, une perte de confiance en l’institution judiciaire à laquelle participent tous les collaborateurs de la justice, qu’il s’agisse des magistrats bien sûr tant judiciaires qu’administratifs que des avocats notamment qui, pour certains, ne se sont pourtant pas privés d’alimenter la polémique.

En conséquence, si l’USMA ne saurait, par principe être hostile à toute critique portée au fonctionnement de l’institution judiciaire, une telle critique, si elle se veut constructive, se doit d’être objective, sans fin haineuse ou politicienne. Dès lors, ce nouveau déchaînement de haine envers la Justice devient intolérable : la justice ne peut être rendue que par des juges parce qu’ils sont libres et indépendants et peuvent ainsi faire leur travail sereinement. N. SARKOZY, comme tout justiciable, bénéficie de la présomption d’innocence et des voies de recours contentieuses. Il convient de rappeler que les propos, attaques ou menaces de mort qui voient aujourd’hui le jour ne sauraient avoir leur place dans un Etat de droit digne de ce nom ; l’USMA ne doute donc pas que le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, mais également le Chef de l’Etat, sauront faire respecter ce principe fondamental qu’est l’indépendance des juges.