Election CSTA /4 Magistrat administratif, notre métier a du sens

A l’automne dernier, l’USMA a invité chacun d’entre nous à un moment d’introspection. Il s’agissait de mesurer l’écart entre nos aspirations et la pression productiviste qui fait notre quotidien.
Qu’en avez-vous retenu ?
Que notre sens du service public, nous pousse à en faire trop : toujours plus d’affaires à juger, toujours plus de matières à traiter, sans jamais transiger sur la qualité de la justice que nous rendons, au détriment de nos conditions de travail, de notre santé et de notre vie privée !

Fiche 3

Si vous êtes convaincus :
– qu’une évaluation collective de la charge de travail est nécessaire dans chaque chambre pour vous protéger contre les dérives productivistes ;
– que la collégialité et le précieux regard du rapporteur public sont nécessaires à la qualité de vos décisions ;
– que la généralisation de certains outils d’instruction ou le recours à la médiation ne sont que des pis-aller ;
– que le double degré de juridiction est une garantie pour les justiciables ;

Alors, vous défendrez avec nous, auprès de tous nos interlocuteurs, la qualité et l’indépendance de notre justice.
Vous combattrez les réformes limitant l’accès au juge et réduisant les moyens humains et matériels en juridiction.
Vous susciterez le débat et la réflexion pour que chacun prenne conscience de la charge qu’il ne peut dépasser et que nous défendons collectivement, par chambre, par tribunal et aussi nationalement auprès du gestionnaire: LE BOUCLIER DE L’USMA, en somme !

Ce n’est pas l’USMA mais le rapport Piérart qui prône l’abandon de la norme. L’expérimentation a été décidée sans l’avis des organisations syndicales, qu’il s’agisse d’y adhérer ou de s’y opposer. En revanche, l’USMA soutient que la norme a dérivé et qu’elle est souvent devenue écrasante. Ne le constatez-vous pas ? Nous disons qu‘il nous faut une protection supplémentaire, qu’il nous faut garder la notion du temps passé au travail et qu’il faut se défendre collectivement. C’est là que la notion de bouclier solidaire prend tout son sens.

Gardons nos repères certes mais, comme ils dérivent lentement mais sûrement, regardons un peu plus loin.

Nous sommes convaincus que le métier de magistrat ne doit pas être solitaire, mais doit rester solidaire.