Le mot du président à propos du rachat RTT

Nous avions fait savoir par deux fois à Pascale Fombeur au premier semestre que nous ne serions en faveur d’un tel dispositif qu’à deux conditions cumulatives :
- que le système de rachat ne soit qu’optionnel, chacun gardant la liberté de racheter des jours ou de prendre des congés,
- que le montant du rachat soit basé sur le traitement indiciaire de chacun d’entre nous ou ne s’éloigne que très marginalement de ce traitement .

Il nous avait été répondu qu’en tout état de cause, ce système n’était pas envisageable compte tenu de son coût.

Peut-être était-ce réellement le cas à l’époque.

Par ailleurs nous n’avons obtenu, à ce jour, aucune réponse à nos demandes d’information concernant la prise des CET par les collègues et les éventuelles difficultés rencontrées.

Les temps ont changé.

Et le dispositif proposé est loin de remplir la deuxième condition pour la majorité d’entre nous (en net on atteint à peine les 100 euros).

Nous avons fait savoir au CE que nous sommes particulièrement ulcérés des conditions dans lesquelles l’information a été diffusée : le vendredi soir, avec une deadline pour exercer l’option moins d’une semaine plus tard !

Il est vrai que nous ne sommes pas les seuls puisque les syndicats de la fonction publique ont été, peu ou prou, confinés dans la même ignorance.

Il n’en reste pas moins que ces conditions de travail ne sont pas acceptables pour le syndicat

Le secrétaire général,sur la question, nous a répondu avoir été aussi surpris que nous. D’autre part reculer la deadline est probablement impossible pour des raisons techniques (confirmation demain). Il nous a été dit, par ailleurs, que l’immense majorité des agents (pas des magistrats), au CE, allaient lever l’option. Sans doute comme dans la fonction publique en général. Ce qui confirmerait que notre problématique n’est pas nécessairement la même que celle de l’ensemble de la fonction publique.

En outre nous observons que l’heure est à la forfaitisation et que la référence à l’indice va, à ce train, devenir marginale. C’est le cas avec le nouveau régime de primes, c’est également vrai ici.

Sur le fond :
- il ne saurait être question pour l’Usma de stigmatiser une attitude personnelle de chaque collègue vis à vis de cette mesure,
- il est vrai que la situation des CDG et des présidents peut les inciter à « vendre », par crainte de ne pouvoir prendre des jours,
- si la mesure était massivement suivie, nul doute que la perspective, dans les prochaines années, de rachat à prix coutant, deviendrait plus qu’hypothètique.

A titre personnel je ne vendrai pas.

Le conseil syndical de l’Usma se réunit vendredi 16 novembre. Nous reviendrons sur cette question.

Très cordialement

Axel Barlerin Président de l’Usma