Mail de campagne° 6 – 23 mai 2017

vous ne pouvez que faire le constat cruel que la cadence de travail n’a cessé d’augmenter continûment, depuis des années, et devient désormais infernale, à dire vrai.

Alors que jusqu’alors vous parveniez à justifier auprès de vos proches le travail épisodique d’un week-end, d’une soirée ou de jours de vacances par l’intérêt intellectuel à approfondir des questions juridiques intéressantes, vous déplorez aujourd’hui ce temps volé aux vôtres comme un sacrifice tout juste voué à rattraper le retardaccusé dans l’exercice de vos fonctions.

Malgré les efforts auxquels vous consentez, avec l’exigence sourcilleuse de l’intérêt général, le souci scrupuleux du travail bien fait, la volonté de rendre une belle justice, les dossiers qui vous sont confiés sont toujours plus lourds : non seulement les textes et les contentieux se complexifient chaque jour mais les affaires les plus simples sont systématiquement soustraites à votre examen pour être confiées à l’aide à la décision, érigée en panacée juridictionnelle.

Hélas ! Pourtant, contre toute évidence, l’on vous affirme, ici ou là, que les dossiers demeurent faciles à traiter et que certains d’entre eux peuvent d’ailleurs compter pour une demie requête ou un demi recours. En revanche, les dossiers qui nécessitent une charge de travail très lourde voire exceptionnelle ne sont que rarement estimés à leur juste valeur.

Certes, l’on nous dote d’applications informatiques devant faciliter à terme le travail juridictionnel, mais elles ne fonctionnent encore que par intermittence, leur utilisation n’est guère conviviale, très chronophage, travailler intensément sur écran est lourd de menaces sur notre santé. Et, si vous dénoncez ces inconvénients, ne serait-ce que pour susciter un débat constructif sur les voies d’amélioration attendues, l’on vous répond parfois que vous êtes d’invétérés réfractaires au changement…

Alors que personne ne sait ni ne veut savoir combien de temps vous consacrez réellement à la préparation de vos dossiers, vous souhaitez cependant que ce temps de travail soit correctement évalué, que vos efforts et votre engagement soient enfin reconnus à leur juste valeur et, enfin, de disposer d’une vraie vie familiale ou personnelle…

Alors… le 20 juin prochain, choisissez l’USMA comme un choix de raison et de convictions !

Le combat de l’USMA pour contenir, endiguer, estimer, évaluer l’augmentation de la charge de travail est assurément votre combat.

Bonne semaine à tous et… Au 30 mai prochain pour évoquer la place du juge administratif selon l’USMA.

Olivier Di Candia
Secrétaire général de l’USMA